Presse

A propos de Chasselay

Chasselay et autres massacres, l’hommage d’Eva Doumbia aux tirailleurs sénégalais

Alors qu’elle présente sa nouvelle création au Théâtre du Nord, la dramaturge et metteuse en scène normande entrelace fiction et réalité, espérant ainsi rendre hommage aux grands oubliés de la Seconde Guerre mondiale.

Eva Doumbia s’aventure dans un texte à trous. Quelque part entre fiction et théâtre documentaire, la dramaturge imagine un hommage à tâtons dans lequel elle documente son processus d’écriture par de constants allers retours dans la narration, apportant une humilité bienvenue à ce projet ambitieux. Lire l’article

Mathis Grosos – L’Œil d’Olivier

Éva Doumbia, metteuse en scène : « Le roman national, je n’y crois pas »

Créé à l’automne dernier au Théâtre du Nord, à Lille, Chasselay et autres massacres, de et mis en scène par Éva Doumbia, raconte le massacre des 180 tirailleurs sénégalais lors de la débâcle en juin 1940. Un spectacle saisissant, un travail mémoriel et théâtral qui vient éclairer ce point aveugle de notre histoire.

Le récit se déploie sur plusieurs axes, à la fois épique et didactique. Il y a quelque chose de l’ordre de la reconstitution mais aussi une contre-enquête qui va conduire la narratrice sur les lieux d’autres massacres de tirailleurs sénégalais le long de la ligne Maginot. Un spectacle pour ne pas oublier, un hommage à ces héros de l’ombre enrôlés par l’armée française, morts pour la France. Lire l’article

Marie-José Sirach – l’Humanité

Plongée dans l’horreur de Chasselay

Après avoir longtemps porté les voix des autres – celles de Dieudonné Niangouna et d’Aristide Tarnagda notamment, mais aussi de Toni Morrison ou de Maryse Condé –, Éva Doumbia met désormais en scène ses propres textes et bâtit, pierre par pierre, une grande fresque familiale et mémorielle.
Dans Chasselay et autres massacres, on retrouve ainsi certains personnages déjà présents dans Le Iench qui, en 2019, évoquait les violences policières. Une filiation qui se poursuit dans Le camp Philip Morris, publié chez Actes Sud, qui se penche sur le destin des soldats noirs américains pendant la Seconde Guerre mondiale. Une histoire de la violence et, partout, la volonté de combler, un peu, les lacunes mémorielles béantes. Un travail entamé de longue date, tout au long de la carrière de l’artiste, au sein de sa troupe La Part du Pauvre/Nana Triban et à travers le collectif « Décoloniser les arts » qu’Éva Doumbia a fondé en 2015 dans l’espoir de promouvoir une meilleure représentation au plateau. Lire l’article

Fanny Imbert – Sceneweb

Du 8 au 11 octobre 2024, Éva Doumbia, artiste associée au Théâtre du Nord, présentait sa toute nouvelle création Chasselay et autres massacres au Théâtre de l’Idéal à Tourcoing. Des tirailleurs d’Afrique subsaharienne dits tirailleurs sénégalais sont enrôlés dans l’effort de guerre. Les colonies sont considérées comme un « réservoir d’hommes » pour la France qui est alors à son apogée coloniale. Chasselay est une commune dans le Rhône où se situe une nécropole de cent quatre vingt huit dépouilles de tirailleurs sénégalais. Le Tata de Chasselay est la seule nécropole nationale qui leur soit dédiée. Il a été construit par des civils rendant hommage à ces soldats écartés de l’histoire de France.

Écrite et mise en scène par Éva Doumbia, la pièce retrace les massacres du 19 et 20 juin 1940 de plus de deux cent tirailleurs sénégalais par l’armée allemande. Les tirailleurs sénégalais ont été envoyés en première ligne, comme de la chair à canon, car l’armée française savait d’avance que les Allemands auraient l’avantage. Inspirés de faits réels, la pièce mêle des personnages fictifs et d’autres ayant réellement existé. Un joueur de kora et un pianiste, accordéoniste soutiennent le récit mêlant traditions européenne et africaine. Lire l’article

Lille la nuit

Chasselay, les fantômes du massacre oublié

Au Théâtre du Nord où elle est artiste associée, Éva Doumbia met en scène l’histoire méconnue des tirailleurs sénégalais exécutés par les Allemands en juin 1940 dans « Chasselay et autres massacres », mêlant aux récits des soldats ceux des villageois qui n’avaient jamais vu de Noirs auparavant. La pièce dépasse le théâtre pour composer un hommage réparateur et nécessaire. Lire l’article

Guillaume Lasserre – Le club de Mediapart

Eva Doumbia part sur les traces des tirailleurs morts pour la France et réhabilite avec force leur mémoire.

C’est un voyage dans l’histoire, un parcours à travers des bribes de souvenirs et de témoignages recueillis au fil du temps, pour ne pas oublier… Ne pas oublier les tirailleurs sénégalais, appellation militaire pour désigner tous ces jeunes Africains, Indochinois et Malgaches recrutés de force par l’armée française. Les colonies servaient aussi à ça, à alimenter la machine à chair à canon. Ce fut le cas lors de la Première Guerre mondiale, mais aussi pour la seconde… Lire l’article

Marie-José Sirach – Théâtre(s)

A propos d’autophagies

« Autophagies » : un banquet théâtral pour décoloniser les mémoires

À l’occasion du «Festival Confit! », qui se déroule au Théâtre de la Garance, scène Nationale de Cavaillon, la pièce Autophagies, au concept original, a été présentée au public.

Un parfum inédit flotte dans l’air : celui d’un mafé mijotant doucement sur scène. Mais ce n’est pas qu’un plat qui se prépare. C’est une mémoire, une histoire, une prise de conscience. Autophagies, la création d’Eva Doumbia, est un festin théâtral où se mêlent récits migratoires, héritages coloniaux, danses, chants… et cuisine africaine. Un spectacle sensoriel qui fait voyager l’esprit autant que les papilles… Lire l’article

Dalia Hassan – Africa News

Autophagies, c’est une performance cuisinée autour des histoires de bananes, riz, tomates, cacahuètes et puis des fruits, du sucre, du chocolat.

Ce projet fait appel au théâtre, à la musique, mais aussi à la danse et à la poésie, et surtout à la cuisine pour inventer une sorte de rituel, une eucharistie documentaire qui interroge la circulation et l’histoire de certains de nos aliments à travers le temps et les continents.

Au creux des goûts, du plaisir de la bouche, se nichent des histoires de voyages, de conquêtes, de dépossessions, de déportations, et de mises en esclavage.

Pourquoi et comment, par exemple, le riz est-il devenu la céréale la plus consommée en Afrique alors qu’elle n’y est plus cultivée ? Lire l’article

Baz’Art

A propos de Le Iench

L’écriture rigoureuse d’Eva Doumbia fouille le réel en puisant dans les témoignages récoltés au gré des rencontres et des collaborations, et va chercher dans la langue vernaculaire comme dans la métaphore onirique – bref dans la langue véritable des jeunes avec ou sans « origines » – ce qui pourrait formuler au mieux le fait de ne pas être blanc. »
« Atelier des genres et des identités, Le Iench compose une fresque humaine où la nuance est la première exigence, où le sujet non blanc prend le micro à la première personne, le regard droit et la tête haute. Avec ses personnages, avec ses comédien.ne.s, Eva Doumbia construit un théâtre hospitalier, où l’on entre avec politesse et respect, comme un voisin ou un invité venu de plus loin, et où la famille et les amis, sur scène et dans la salle, s’imposent en premiers alliés contre les violences systémiques et les assignations à une citoyenneté de seconde zone.

Agnès Dopff – Mouvement

Pièce autant que manifeste, Le Iench dessine toutes les violences, tous les traumatismes endurés, des plus banals aux plus tragiques, dont sont victimes les personnes issues de l’immigration. À la diversité des niveaux de récits répond la richesse de l’écriture d’Eva Doumbia, passant de dialogues à la langue prosaïque à d’autres paroles poétiques, voire lyriques. Emmenée avec conviction par la metteuse en scène – dont on pressent les inspirations autobiographiques – et joliment interprétée par la troupe d’acteurs réunie, cette fresque ambitieuse touche au cœur par sa démarche et son énergie.

Caroline Châtelet – www.sceneweb.fr

Dans Le Iench, Éva Doumbia raconte avec justesse et réalisme la vie de cette famille d’exilés, perce l’intimité de celles et ceux qui vivent avec ce sentiment de différence renvoyé par une société qui prône paradoxalement l’intégration. Il y a aussi les humiliations, les provocations et les violences policières que l’autrice a minutieusement étudiées. Avec elle, les mots claquent et résonnent fort. Dans une esthétique cinématographique, les scènes, interprétées par une équipe remarquable de comédiennes et de comédiens, s’enchaînent à grande vitesse. L’histoire emmène dans un grand tourbillon, au rythme du plateau tournant, et ne peut prendre fin qu’avec une issue fatale. Elle laisse sans voix après une traversée d’émotions

Relikto – Maryse Bunel

Dans Le Iench, Eva Doumbia dénonce les violences quotidiennes d’un monde raciste et patriarcal à travers une fiction familiale. Incarnée par une belle équipe d’acteurs, cette pièce-manifeste dit la nécessité d’un théâtre à l’image de la société.

Anaïs Heluin – La Terrasse

A propos de La Traversée

« Loin de se cantonner au fond de cale dont ils sont issus ou auquel ils reviennent régulièrement, les récits mis en scène par Eva Doumbia embrassent le monde. De l’entre-deux qui les fonde, ils posent les bases d’un métissage créatif. »
« Issus d’horizons et de formations divers, les comédiens et musiciens de La Traversée sont les piliers de l’esthétique hybride d’Eva Doumbia. Avec leurs accents variés et leurs corps forgés par la danse, le jeu ou la musique, ils incarnent sur le plateau ce que la metteuse en scène souhaite voir advenir dans la vie. Une société où chacun serait accepté tel qu’il est. Avec sa couleur, sa culture et ses idées. Avec le passé peu glorieux dont il est la trace. Entre jazz nostalgique et rock débridé, les morceaux composés par Lionel Elian et interprétés par les vidéos à teneur documentaire – archives et interviews réalisées par Sarah Bouyain –, qui créent une distance bienvenue par rapport aux récits principaux. »

Anaïs Heluin – LE POINT

A propos d’Afropéennes / Ecrits pour la Parole

Eva Doumbia travaille sur les formes hybrides, au précipité chimique instable, des formes qui mêlent théâtre, chant et musique live selon un dispositif de cabaret où le spectateur est invité à partager le jeu(…) De cette instabilité qui peut donner l’illusion de l’improvisation et de l’inachevé nait une esthétique qui joue du réel comme la caméra de Cassavetes dans Shadows

Sylvie Chalaye – Africultures

« Une distribution épatante – attention talents fous ! – entre légèreté jubilatoire, humour distancié et émotion poignante «Afropéennes » est l’histoire d’un groupe de quatre copines qui, sur fond de double identité pulvérisent les clichés racistes et discours politiquement corrects »

Elle – 17/02/2015

Quel nouveau regard sur la « France noire », quel virage important que le nouveau spectacle d’Eva Doumbia, Afropéennes ! (…)Voilà les femmes des classes moyennes, cultivées, soucieuses de leur réussite, de leur beauté, de leur plaisir, en butte avec le racisme sournois de l’administration et des patrons mais aussi incomprises des hommes de leur entourage. Trop belles, trop rebelles, trop libres ! (…) Un éclairage enfin neuf et vibrant.

Gilles Costaz

A propos de Moi et mon cheveu, cabaret capillaire

« Ce Cabaret capillaire enchante les sens et éveille les consciences. On lui tresserait bien des louanges si l’on ne craignait que l’hommage ne soit un brin tiré par les cheveux ».

Fabienne Arvers

Adresse

Théatre des Bains Douches
17 Rue Théodore Chennevière
76500 Elbeuf

Tél : 09 81 24 99 15

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